sak ifé nout jordu ék nout demin

Les Outres-mers, faut-il encore les assister ?


Édito
Lundi 2 Mai 2011

Que valent encore les Outre-mers aujourd'hui pour cette génération de femmes et d'hommes politique de la génération de Benoît Hamon, Jean-François Copé, Cécile Duflot, ou Marine Le Pen ? Que représentent les Outre-mers pour ces énarques formatés pour la réduction des dépenses publiques et au renforcement des structures de l'Europe ?


Les RUP (Régions ultrapériphériques si joliment nommées) ont-elles une réelle valeur, si l'on excepte la puissance maritime qu'elle confère à la France et à l'Europe ? Faut-il continuer à mendier des perfusions financières toujours plus réduites alors que le mal ne cesse de se développer ? A quel moment notre dignité nous dira-t-elle stop ? Ça suffit !

Pas plus que le Forum des idées du PS et ses trente mesures de ce week-end, que les conclusions présentées lors du Conseil interministériel de l'Outre-mer de novembre 2009, ne serviront ou n'ont servi de réelles bases de travail pour des décisions appropriées pour les Outre-mers.

65 ans après la départementalisation, les Outre-mers restent divisés en deux, d'un côté, les grandes familles riches et bourgeoises et les monopoles commerciales bien soutenues par la plupart des élus de tous bords, et de l'autre, une population précaire et de plus en plus nombreuse, défendue par ces mêmes hommes politiques.

Alors, ne nous voilons pas la face, la fin de la République coloniale, ce n'est pas pour demain. Et soyons lucide, ce n'est pas l'Etat qui est l'obstacle à cette évolution, mais des intérêts commerciaux et financiers. Comme l'ont démontré les Etats généraux de l'Outre-mer en 2009 et le Forum des idées pour l'Outre-mer, ce week-end. Et tout ça parce qu'il y a des présidentielles dans un an…

Jismy Ramoudou


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